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D'après l'oeuvre de : Herman Melville
Metteur(s) en scène : David Géry


Adaptation : David Géry

Traduction : Laura Koffler
Langue : Français

Du 3 au 14 janvier 2006
Genre : Théâtre
Salle : Célestine
Lieux de représentation : Les Célestins, Théâtre de Lyon

Distribution

Assistant(s) à la mise en scène : Stéphanie Leclercq

Comédien(s) : Yann Collette, Claude Lévêque, André Chaumeau, Raphaël Almosni, Grégory Quidel

Musique : Jean-Paul Dessy

Scénographe(s) : Jean Haas

Construction décor : Mille plateaux

Costumes : Cidalia da Costa
Créateur(s) maquillage : Sophie Niesseron, Vanessa Duhourcau

Créateur(s) lumière : Pascal Sautelet

Illustration sonore : Stéphanie Gibert

Régie : Éric Blévin
Régie son : Jean-François Breut

Résumé

Un petit homme de loi voit sa situation prendre de l’envergure. Il engage pour le seconder un nouveau clerc à l’allure froide et craintive, misérablement tiré à quatre épingles : Bartleby. Sa méticulosité donne satisfaction, son application rassure. Mais sa froideur inquiète. Bartleby refuse toute implication collective. L’employeur accepte de laisser son scribe dans la solitude incurable qui semble lui convenir puis entreprend de s’en débarrasser. Devant l’immobilisme de son employé, il finit par abdiquer et trouve finalement plus simple de déménager, laissant Bartleby accroché aux murs. Les nouveaux locataires cherchent à leur tour à évacuer l’intrus…Dans l’univers de Melville, nourri d’exil, de désespoir et de quête d’absolu, Bartleby est un personnage emblématique manifestant avec plus d’acuité la pensée de son auteur que les aventures de Moby Dick qui firent sa célébrité posthume. Mais si l’univers de Bartleby est celui d’une grise absurdité qui précède Kafka, c’est aussi un univers doux-amer. Les personnages et les situations sont de prime abord drôles, ne serait-ce que par la situation ubuesque à laquelle l’employé confronte son employeur. Face à chacune de ses tentatives pour intégrer Bartleby à la vie de l’étude, Bartleby répond : “I would prefer not to”. Quelque chose comme : je préfèrerais ne pas…. La mise en scène souligne le contenu visionnaire de ce texte écrit en 1853 et dans lequel Melville entrevoit avec génie l’avènement du pouvoir économique et de la psychanalyse. Cette formule enfin : “I would prefer not to”, résonne comme un acte de résistance au monde. Un personnage en rupture, comme notre époque en a produit beaucoup, sur des modes différents, de Monsieur K à Rain Man. Un monde qui finit toujours par nous faire douter. D’autant plus que le comique ménage notre interrogation et chavire lentement dans l’intrigue métaphysique.

Directeur de théâtre

Claudia Stavisky

Patrick Penot