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Du 31 janvier au 19 février 2006
Genre : Théâtre
Salle : Grande Salle
Lieux de représentation : Les Célestins, Théâtre de Lyon

Résumé

Ils se trompent fatalement d’adresse ou de destination. Ils n’envoient pas ce qu’il faut là où il faut. Ce qu’ils cherchent reste introuvable. Ils n’ont aucune prise sur le monde. Avec eux, tout s’inverse pour de rien. Mais leur innocence leur permet aussi de s’extraire du monde, d’échapper à la pesanteur. Ce sont Les Étourdis, vus par Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff, à qui l’on devait déjà l’univers bancal des Deschiens. Dans un grand hall qui semble le point central d’une activité grouillante (on charge, on décharge, on tamponne, on vérifie…), ils montrent à chaque instant que leur inadaptation les empêche de tout faire comme tout le monde. Leur quotidien oscille entre le chaos et l’émerveillement. Il s’échappe à tout moment dans l’imaginaire. Deux chaises pliantes deviennent un avion à hélice. Un moment de divagation devient une chanson, un air d’accordéon suspend le temps. Car Les Étourdis ont la distraction facile et jubilent au moindre rythme. Puis la course-poursuite du quotidien les rattrape. L’univers des Étourdis rappelle celui de Jacques Tati. Il est avant tout une succession de situations comiques. Si leur monde semble figé quelque part dans les années soixante, ce n’est pas seulement par nostalgie mais aussi par désir de comprendre quand et comment notre monde est devenu fou. Le quotidien des Étourdis est celui de la rencontre avec un monde technologique que l’on affronte encore avec innocence et confiance. Du coup, Les Étourdis ne voient pas le monde tel qu’il est, ne sont méchants que par inadvertance, et survivent finalement avec légèreté. Leur étourderie les isole et les protège. Elle nous fait rire avec tendresse.

Directeur de théâtre

Claudia Stavisky

Patrick Penot