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Auteur(s) : Serge Valletti
Metteur(s) en scène : François Berreur
Choregraphe(s) : Cécile Bon


Langue : Français

Du 30 mai au 10 juin 2006
Genre : Théâtre
Salle : Célestine
Lieux de représentation : Les Célestins, Théâtre de Lyon

Distribution

Comédien(s) : Jean-Claude Frissung

Musique : Michel Jason Richard

Costumes : Patrice Cauchetier

Créateur(s) lumière : Joël Hourbeigt

Résumé

Monsieur Armand est pour toujours l’un de ces gamins des faubourgs populaires de Marseille qui jouent au ballon et rêvent de gloire. En s’identifiant à Garrincha, Monsieur Armand va devenir quelqu’un et vivre par procuration. Qui est Garrincha à qui Monsieur Armand s’identifie ? Manuel Dos Santos surnommé Garrincha, mythique joueur brésilien des années 60. Mais pour Monsieur Armand, il devient un double intérieur, unique force vitale d’un homme usé par la vie. Un homme qui, comme Garrincha quelques heures avant de mourir, terrassé par l’alcool, le tabac et la solitude, demande encore qu’on l’amène au stade pour donner un dernier coup de pied dans ce ballon autour duquel toute sa vie a tourné. De ces vies mêlées, Serge Valletti a écrit une balade, presque un nocturne. Une vision crépusculaire dans laquelle l’obscurité imminente laisse encore passer des rayons de vie et de rêve.François Berreur a mis en scène avec subtilité cette digression lumineuse. Un homme, un banc, une source unique de lumière pendue comme un ballon au bout d’un fil… Et nous voilà par les stades, dans les vestiaires et dans les souvenirs de Garrincha. Jean-Claude Frissung donne à Monsieur Armand cette allure de vieil enfant rêveur, courant vers la dernière ligne droite comme vers un but. Il fait vivre Garrincha dans le corps de Monsieur Armand. Tout en nuance, il nous émeut jusque dans l’humour poétique et quotidien du vieil homme : “Au foot, il y a un arbitre et 22 joueurs. Dans la vie, c’est un joueur et 22 arbitres…”. Il nous confond devant la fierté puérile de Monsieur Armand, s’appropriant le bonheur laissé par Garrincha sur les gradins et dans les yeux des supporters. Il nous offre la dernière pavane de celui qui n’a rien du héros, mais porte jusqu’au bout son humanité. Comme un cadeau de l’enfance, dans la modestie de sa vie anonyme.

Directeur de théâtre

Claudia Stavisky

Patrick Penot