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Dramaturge(s) : Beate Heine, Maja Zade

Traduction : Hinrich Schmidt-Henkel
Langue : Français
Sur Titrage : Français

Du 17 au 19 novembre 2005
Genre : Théâtre
Salle : Grande Salle
Lieux de représentation : Les Célestins, Théâtre de Lyon

Résumé

Afin de sauver son mari, Nora souscrit un emprunt en imitant la signature de son père. Lorsque la tromperie est mise à jour, son mari la condamne sans appel. Nora est l’intemporelle héroïne de la Maison de poupée d’Henrik Ibsen. Son univers parfait semble inaltérable. Pourtant il va se déliter sous nos yeux, sous le poids de la morale et du mensonge. Chef de file de la nouvelle scène berlinoise, Thomas Ostermeier crée l’événement à chacune de ses créations, en Allemagne ou au Festival d’Avignon dont il était l’invité d’honneur l’an dernier. Sa Maison de poupée devient le duplex rutilant d’un jeune couple modèle. Le décor magistral et tournoyant accompagne le cercle vicieux du destin de Nora. Le roman-photo tourne au thriller conjugal. Et la Maison de poupée devient le cimetière de tous les faux-semblants. Enfermée dans les mêmes geôles morales, les mêmes chimères de réussite et le même statut de femme modèle, Nora existe aujourd’hui. Le modèle a changé. Le principe demeure. Comme pour fustiger l’inertie sociale, depuis le temps où la Nora féministe d’Ibsen se contentait de quitter le foyer conjugal, Thomas Ostermeier pousse son héroïne à un départ plus radical. Déjà subversive en 1892, la pièce redouble d’actualité en montrant l’impasse du couple figé dans l’aspiration à un modèle de réussite. Au service du projet, une équipe de comédiens à la force peu commune développe un jeu violent comme du hard-rock, mais précis comme un quatuor à cordes. Au centre, Anne Tismer, Nora, est une comédienne dont on se souvient longtemps. Pour ceux qui parviennent à conserver son image au début de la pièce, sa transformation physique, la violence du désespoir qui sculpte son visage et la brutalité de sa déchéance corporelle laissent sans voix.

Directeur de théâtre

Claudia Stavisky

Patrick Penot