Zoom

ressources du spectacle

galerie de photos

Du 24 février au 7 mars 2004
Genre : Théâtre
Salle : Salle Paul Gremeret
Lieux de représentation : Les Subsistances
Contexte : Hors les murs

Distribution

Assistant(s) à la mise en scène : Balthazar Daninos
Conception : Jean-Pierre Larroche

Comédien(s) : Jean-Pierre Larroche, Jérémie Garry
Chant : Richard Dubelski (partition pièce 5)

Musique : Michel Musseau (dela pièce 4)

Costumes : Jacotte Sibre

Créateur(s) lumière : Benoît Fincker

Créateur(s) son : Balthazar Daninos

Réalisation images multimédia : Nelly Maurel, Mathieu Simon

Régie : Jérémie Garry

Résumé

Est-ce la caverne d'un savant fou ? L'antre d'un magicien des temps anciens ? L'écrin mystérieux et désordonné d'une boîte à outils ? L'atelier d'un artisan ou celui d'un peintre ? Le grenier d'un bricoleur facétieux et malin ?...
L'univers esthétique de Jean-Pierre Larroche s'avère inclassable. Avec quelques ficelles, un tableau noir, des poulies, la prestidigitation ne jaillit pas de l'humeur fallacieuse de quelques accessoires truqués et pailletés mais d'objets du quotidien très prosaïques, familiers et bien concrets. Castelet bizarre et bigarré qui fait bourdonner à tout instant nos yeux, fait briller nos oreilles, ébranle joyeusement nos perceptions sensitives et intellectuelles.
Dans son théâtre miniature, en sept pièces brèves, Jean-Pierre Larroche manipule et dévide ses artifices ; il reconstitue une fresque historique par les seuls moyens de l'optique, agite et pétrit marionnettes et rébus, glaise et pâte à modeler, papier, s'amuse avec des toiles peintes ou une pellicule cinématographique.
Il officie en compagnie d'un valet habillé façon "Grand Siècle", invente une armoire à phonèmes en hommage au Roi Lear shakespearien, débat des mérites du Journal de Paul Valéry avec un simple verre d'eau et sa carafe, fait se dérober le pied d'un tabouret jusqu'à la chute d'une pile d'assiettes... Autant de bibelots inspirés car habités d'âmes sonores.
Les mécanismes qui régissent le rapport de l'homme au monde y sont exhibés, démontés, auscultés, grâce à cette palette d'incongruités festives et d'accidents improbables mais toujours... réussis. L'étonnement est convoqué à tout instant. Ce Merlin l'Enchanteur joue diaboliquement bien avec notre expectative.
Bref, la surprise est le maître-mot d'un spectacle ludique qui conjugue ou détruit tous les liens de cause à effet et provoque des coq-à-l'âne bigrement astucieux.
Nous sommes ravis, captifs, abasourdis face à tant d'ingéniosité, envoûtés par cet évident "bruit que les mots disent", comme autant de tropismes inconscients mais bien réels, burlesques et spirituels. Notre crédulité, notre foi en l'illusion sont mises à mal et... c'est tant mieux !

Directeur de théâtre

Claudia Stavisky

Patrick Penot