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Auteur(s) : Marivaux
Metteur(s) en scène : Éric Massé


Dramaturge(s) : Catherine Alloud-Nicolas

Langue : Français

Du 7 au 22 octobre 2005
Tournée : Nouveau Théâtre de Besançon, Scène nationale 61, Alençon et les théâtres de Verdun, Arras
Durée : 1h20
Horaires : 20h30
Genre : Théâtre
Salle : Célestine
Création / Accueil : Coproduction 2005

Distribution

 

Comédien(s) : Angélique Clairand, Jézabel d'Alexis, Thomas Poulard, Jean-Philippe Salerio, Dominique Unternehr, Béatrice Chatron

Scénographe(s) : Anouk Dell' Aiera

Costumes : Marie-Fred Fillion

Créateur(s) lumière : David Debrinay

Créateur(s) son : Manu Rutka

Régie : Pierre Xucla
Régie son : Richard Fontaine

Résumé

Débarqués sur une île inconnue, deux couples naufragés en découvrent les mœurs sociales surprenantes. Ici, autrefois, on tuait les maîtres pour libérer les esclaves. Les mœurs se sont adoucies. Trivelin, un habitant de l’île dédié à l’organisation du séjour de nos quatre personnages, leur explique la règle désormais en vigueur : l’inversion des rôles. Les maîtres deviennent esclaves de leurs anciens larbins. Pour Marivaux, il s’agit clairement d’un divertissement cruel, comme le prologue le montre, exposant une sorte de règle du jeu. Puis les choses s’enveniment. Les masques à peine tombés, la tyrannie change de camp.
Eric Massé explore avant tout la pièce comme une métaphore de l’enfermement. Le spectacle nous fait tout d’abord partager les sensations et le désarroi des protagonistes. La lumière se lève lentement sur cette nouvelle réalité et L’île des esclaves est montrée comme un espace d’aliénation. Chacun y est privé de son identité et la nouvelle convention ne profite à personne.
La mise en scène donne à Trivelin la silhouette d’un gardien de bagne et l’île prend l’allure d’un désert menaçant. On en oublie le contexte original pour suivre cinq personnages qui désertent le 18ème siècle sans le trahir. Ils échouent aux frontières d’un monde à la fois indéfini et familier. Ce glissement offre non seulement une surprenante modernité au texte de Marivaux mais permet aussi de voir la pièce comme un miroir de nos propres enfermements.

Directeur de théâtre

Claudia Stavisky

Patrick Penot