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Troupe : La Comédie-Française

Traduction : Ginette Herry
Langue : Français

Du 9 au 20 mai 2006
Genre : Théâtre
Salle : Grande Salle
Lieux de représentation : Les Célestins, Théâtre de Lyon

Distribution

Comédien(s) : Alain Pralon, Dominique Constanza, Muriel Mayette, Jérôme Pouly, Christian Cloarec, Françoise Pinkwasser, Dominique Marcas

Décor : Jean-Marc Stehlé

Costumes : Maritza Gligo
Créateur(s) maquillage : Paillette

Créateur(s) lumière : Jean Grison

Créateur(s) son : Yann Galerne

Résumé

Sous l’apparence d’une comédie de mœurs, Pirandello nous fait vivre une fois encore le vertige des apparences et de la vérité. Béatrice, bourgeoise sicilienne, est convaincue de l’infidélité de son mari. En proie à une jalousie féroce, elle tente de manipuler un employé de son époux, Ciampa, lui-même mari de la soi-disant maîtresse. Elle s’adjoint les services du commissaire local pour surprendre les amants. La pièce fait écho à la vie personnelle de Pirandello (sicilien de naissance) dont la femme maladivement jalouse fut internée en 1919. Écrite en 1916, elle s’avéra prémonitoire : pour sauver les apparences, on fait passer Béatrice pour folle. Le thème bien sicilien de l’honneur bafoué est ici subverti. Trompé lui aussi, Ciampa fait tout pour se dérober au devoir de vengeance. Pour le metteur en scène Claude Stratz, Les Grelots du fou commencent comme une chronique réaliste qui décrit minutieusement les événements et les conditions sociales d’une petite ville de Sicile. Au fur et à mesure du récit, la dramaturgie évolue, la réalité et la vérité sont remises en question. Jusqu’au moment où l’on n’est plus du tout sûr de la trahison du mari, que Pirandello choisit habilement de ne pas montrer. Peu à peu, toute vérité est chancelante. Dénonçant ce qu’elle croit subir, Béatrice cherchait à se libérer et finit enfermée. Ciampa le dit : “Il suffit que vous vous mettiez à crier à tous en pleine figure la vérité. Personne n’y croit et tout le monde vous croit folle !” Mais il dit aussi : “Il n’y a pas plus fou que celui qui croit avoir raison”. La Comédie-Française rend ainsi hommage à l’un des grands rénovateurs de la pensée dramaturgique du 20e siècle pour qui les thèmes du dédoublement et du miroir étaient un moteur constant.

Directeur de théâtre

Claudia Stavisky

Patrick Penot