Langue : Français
Du 29 novembre au 9 décembre
2006
Genre : Théâtre
Salle : Grande Salle
Lieux de représentation : Les Célestins, Théâtre de Lyon
Comédien(s) :
Jenny Bellay, Christine Braconnier, Christophe Casamance, Jean-Marc Hérouin, Wolfgang Kleinertz, Catherine Le Hénan, Bruno Ouzeau, Nathalie Vairac, Anne Agbadou-Masson
Musique :
Ghédalia Tazartès
Décor :
Olivier Roset
Costumes :
Claire Belloc
Créateur(s) maquillage :
Faustine-Léa Violleau
Créateur(s) lumière :
Pascal Sautelet
Assistant(s) créateur lumière :
Nadine Sarric
Régie son :
Ivan Paulik
Fasciné par le mystère et la beauté des vers de Racine, on aurait tort de faire peu de cas de l’action. Pleine de rebondissements, l’histoire d’Andromaque ne cesse de nous surprendre. C’est dans cet esprit à la fois palpitant et lumineux qu’est présenté ici le destin d’Andromaque, veuve d’Hector et prisonnière de Pyrrhus auquel elle envisage de céder, dans l’unique espoir de sauver son fils. Face à elle, Hermione en épouse bafouée et Oreste en amant manipulé complètent cette chaîne de l’amour à sens unique : Oreste aime Hermione qui aime Pyrrhus qui aime Andromaque, inconsolable veuve d’Hector. Le spectacle trouve un point d’équilibre frissonnant entre l’action captivante et la beauté monumentale du texte. Le décor épuré dessine, autour d’Andromaque, la prison dans laquelle tous les protagonistes sont finalement retenus par leurs désirs. Au cœur de ce dispositif sobre, l’intensité des acteurs tient en haleine. Comme pour un grand cru, Philippe Adrien a pris soin de ce texte, se préoccupant d’en libérer tous les arômes. Chaque vers, long en bouche, est servi avec cette délicatesse rituelle qui conditionne une dégustation. Derrière la poignante Andromaque de Catherine Le Hénan, tous les acteurs contribuent pleinement à cet assemblage homogène et subtil. On découvre ainsi dans cette musique littéraire des saveurs intenses, insoupçonnées dont l’émotion nous submerge.