Auteur(s) : Samuel Beckett
Metteur(s) en scène : Marc Paquien


Langue : Français

Du 30 mai au 9 juin 2012
Durée : 1h20
Horaires : 20h - dim à 16h
Salle : Grande Salle
Création / Accueil : Coproduction 2012

Distribution

Assistant(s) à la mise en scène : Martine Spangaro

Comédien(s) : Catherine Frot, Pierre Banderet

Décor : Gérard Didier

Costumes : Claire Risterucci
Créateur(s) maquillage : Cécile Kretschmar

Créateur(s) lumière : Dominique Bruguière
Assistant(s) créateur lumière : Pierre Gaillardot

Régie Lumière : Pierre Gaillardot
Régie son : Patrice Fessel

Résumé

Après le succès des Femmes savantes présentées la saison dernière, Marc Paquien nous offre une « Femme lumière » et un texte fondamental du théâtre moderne. Il nous offre aussi la rencontre d’une actrice et d’un rôle emblématique qui semble taillé sur mesure pour elle. Winnie apparaît à moitié enterrée dans un gros mamelon, avec un sac à main à sa gauche et une ombrelle à sa droite. Son mari Willie est caché derrière le monticule et dort. Il n’apparaîtra que plus tard. La situation évoluera peu si ce n’est l’inexorable enfouissement de Winnie qui disparaît jusqu’au cou. Le couple semble ainsi inéluctablement figé dans ses propres angoisses. Beckett réussit à saper ce désespoir latent grâce à un humour tonique et salvateur, porté par le personnage solaire de Winnie. Traduisant idéalement la force bouleversante du personnage, Catherine Frot incarne cette femme pleinement vivante qui endure stoïquement tout ce que vivre implique de courage et de délabrement. Plus qu’un texte, c’est un chant traversé d’éclats poétiques et de drôlerie qui émane de Winnie. Transformant chaque jour en « beau jour », décidée à vivre jusqu’au bout, elle nous invite à considérer ce qu’il reste à attendre de nous dans nos dernières extrémités. Dans une scénographie abstraite, une étrange et pure lumière aveugle Winnie. « Là où nous avons à la fois l’obscurité et la lumière, disait Samuel Beckett, nous avons aussi l’inexplicable ».

Directeur de théâtre

Claudia Stavisky

Patrick Penot