Du 12 au 16 janvier
2010
Durée : 3h
Horaires : 20h
Salle : Grande Salle
Comédien(s) :
Andrea Renzi, Francesco Paglino, Rocco Giordano, Eva Cambiale, Toni Servillo, Paolo Graziosi, Tommaso Ragno, Anna Della Rosa, Chiara Baffi, Gigio Morra, Salvatore Cantalupo, Betti Pedrazzi, Mariella Lo Sardo, Giulia Pica, Marco D’Amore
Décor :
Carlo Sala
Costumes :
Ortensia De Francesco
Créateur(s) lumière :
Pasquale Mari
Créateur(s) son :
Daghi Rondanini
Acteur au théâtre et à l’écran, Toni Servillo est une figure du cinéma italien, récemment remarqué dans Gomorra ou encore incarnant un célèbre premier ministre italien dans Il divo. Il est aussi un grand metteur en scène, cofondateur du collectif Teatri Uniti de Naples. Il signe cette brillante mise en scène de la fameuse Trilogia della villeggiatura, comédie allègre à la morale amère qui est sans doute l’un des chefs-d’œuvre de Goldoni.
Comme l’avait fait Strehler il y a trente ans pour une version mythique de la Comédie-Française, après la première mise en scène au Piccolo Teatro dans la saison 1954/1955, Toni Servillo adapte les trois volets de la trilogie pour les resserrer en une seule pièce dense, drôle et au final poignante. Dans une grande ville balnéaire italienne à la prospérité déclinante, les plus riches, comme ceux qui tentent de les imiter, passent encore l’été à la campagne, dans l’oisiveté mondaine de villégiatures décadentes. Au centre des intrigues, la belle Giacinta cristallise les enjeux d’une farce satirique qui révèle peu à peu sa vraie cruauté.
Autour de Toni Servillo, qui campe un irrésistible Ferdinando, parasite immoral et nonchalant, une troupe de quinze acteurs virtuoses impose un jeu vertigineux. Dans un décor sobre et élégant, un mur de chaux, quelques meubles pour une maison, quelques chaises de jardin et une guirlande de lierre pour la campagne, s’organise cette valse des sentiments dont Toni Servillo retrouve toutes les nuances, des plus drôles aux plus cyniques et jusqu’à l’émotion chavirante des derniers instants. Du premier éclat de rire à l’ultime regard de Giacinta, le théâtre de Goldoni resplendit dans sa langue originale. Un hymne de très haut niveau à la mélancolie, à la joie et au génie de Goldoni.