Langue : Français
Du 15 au 27 mai
2007
Genre : Théâtre
Salle : Grande Salle
Lieux de représentation : Les Célestins, Théâtre de Lyon
Collaboration à la mise en scène :
Christiane Cohendy
Comédien(s) :
Charles Berling, Vincent Byrd Le Sage, Madi Dermé, Roland Depauw, Jean-Charles Fontana, Barbara Jaquaniello, Aristide Legrand, Éric Prat, Jo Prestia, Lyes Salem, Attila Toth, Afra Waldhör
Musique :
Julien Civange, Siliwood Music
Décor :
Christian Fenouillat
Costumes :
Sylvie Skinazi
Créateur(s) lumière :
Marie Nicolas
Créateur(s) son :
Yohan Progler
Dès son entrée, Charles Berling fascine. Il impose en quelques secondes ce personnage « obsédé d’impossible, empoisonné de mépris et d’horreur » tel que le décrivait Camus. Rendu fou de douleur par la mort de sa sœur, l’empereur Caligula défie l’ordre établi à la recherche d’un idéal salvateur. La pièce valut le prix Nobel à son auteur. Elle décrit la dégringolade dans la folie d’un tyran torturé et désespéré. Sa quête d’absolu le conduit à une irrémédiable et inconsciente plongée dans la violence et la destruction.L’humour noir de Camus n’épargne pas le penchant humain pour la domination et l’affrontement. Charles Berling orchestre cette sanglante descente aux enfers avec beaucoup de sang-froid et de lucidité. Il nous restitue la modernité du texte que Camus écrit en pleine seconde guerre mondiale. Point de toges et de sandales. Le désordre complexe d’une époque proche de la nôtre se substitue à la chute de l’empire romain. Dans un contexte de nuit de débauche, sachant la barbarie à sa porte, le monde de Caligula s’exhibe avec l’excès du désespoir. Sur scène, Charles Berling flirte avec les précipices sans jamais céder au vertige de la douleur ou de l’ignominie. Il offre de Caligula une vision baroque inattendue et signe la renaissance du texte de Camus.